« Ce matin, j’étais bien. Un peu fatiguée, comme souvent, mais fonctionnelle. Puis vers 10 heures, c’est arrivé. Ce n’est jamais brutal — c’est progressif :
Une douleur sourde et pulsatile, qui s’intensifie à chaque mouvement, à chaque bruit, à chaque lumière. La nausée, la vision trouble, la concentration impossible. La pression constante, comme un étau qui se resserre lentement sur le crâne. L’angoisse de devoir annuler une réunion ou une rencontre. J’ai juste besoin de m’isoler dans une pièce sombre, dans le silence pour attendre que ça passe. »

Invisible aux yeux des autres, la migraine envahit le corps, transformant chaque geste en effort, chaque seconde en résistance. Elle affecte profondément la vie professionnelle et sociale. Ce n’est pas un simple mal de tête … c’est une maladie neurologique invisible, souvent invalidante, qui peut frapper à tout moment — et pourtant, elle reste largement incomprise.
Après la crise… ça continue avec la gueule de bois migraineuse, également appelée « postdrome » : une sensation d’épuisement profond, irritabilité, incapacité à se concentrer… et parfois, un saignement de nez.

Même si migraine et saignement de nez ne soient pas fréquemment associés, suffisamment de personnes en souffrent pour soupçonner un lien.
Selon une étude publiée en 20231, l’incidence mondiale de la migraine avait atteint 87,6 millions de cas en 2019, soit une augmentation de 40,1 % par rapport à 1990. L’Inde, la Chine, les États-Unis et l’Indonésie ont enregistré le plus grand nombre de cas, représentant à eux seuls 43,6 % de l’incidence mondiale.
En Europe occidentale, la migraine arrive en tête de liste des maladies neurologiques les plus gravement invalidantes2 (suivie de l’AVC). Cela est particulièrement vrai pour les femmes et peut les affecter tout au long de la vie.

La prévalence des saignements de nez associés à la migraine serait de 11,8 %³ !

1. Mécanisme physiopathologique

Le système trigéminovasculaire joue un rôle clé dans le déclenchement et le maintien de la douleur migraineuse. Il se situe entre les méninges crâniennes et le tronc cérébral et relie :

• les vaisseaux méningés (surface du cerveau),
• les fibres sensitives du trijumeau,
• et les centres de traitement de la douleur dans le tronc cérébral et au-delà.

Ce « système » est activé durant la crise de migraine, provoque une inflammation neurogénique et une vasodilatation des vaisseaux méningés, ce qui entraîne la transmission de la douleur vers le cerveau.

La vasodilatation peut également affecter les vaisseaux de la tache vasculaire et entraîner une rupture de petits vaisseaux, surtout si la muqueuse est fragilisée. Le saignement de nez peut apparaître pendant la céphalée ou après la crise.

2. Situations favorisant les saignements de nez

1. Migraine + Hypertension artérielle

• La douleur intense peut provoquer une élévation de la tension artérielle chez certaines personnes.
• Si quelqu’un est déjà hypertendu ou sensible, cela peut fragiliser les vaisseaux du nez et entraîner un saignement.

2. Effort physique pendant la douleur

• Tousser, vomir, ou même se pencher en avant pendant une crise peut augmenter la pression dans la tête, ce qui peut provoquer un saignement nasal chez les personnes sujettes.

3. Sécheresse nasale ou médicaments

• Certains médicaments utilisés contre la migraine listent les saignements de nez dans les effets indésirables : Topiramate (traitement prophylactique), Dihydroergotamine (traitement aigu), Sumatriptan, anti-inflammatoires non stéroïdiens etc. (consultez les notices).
• D’autres médicaments, ou l’usage de spray nasal fréquent, peuvent irriter la muqueuse nasale, facilitant un saignement.

4. Stress intense

• La migraine peut être accompagnée d’un stress très élevé, qui peut favoriser à la fois la crise et un saignement chez les personnes prédisposées. 

3. Bénéfices de Stop Hémo^® mèche sur le saignement de nez

S’il vous arrive de saigner du nez pendant ou après une crise migraineuse, pas de panique …n’augmentez pas le stress de votre migraine : les saignements de nez sont majoritairement bénins et peuvent être traités rapidement à la maison.
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4. Quelques conseils pour prévenir les migraines

Réduire la fréquence et l’intensité des migraines repose sur une bonne connaissance de ses déclencheurs personnels, une hygiène de vie régulière, et parfois une prise en charge médicale adaptée.

Voici des conseils concrets :

1. Identifier et éviter les déclencheurs

• Manque ou excès de sommeil, saut de repas, déshydratation
• Aliments déclencheurs : chocolat, vin rouge, fromages fermentés, café (en excès ou arrêt brutal), aliments transformés
• Lumière vive, bruit, odeurs fortes
• Stress ou relâchement après stress
• Changements hormonaux (règles, contraception)

Astuce : Tenir un journal de migraine (date, déclencheurs, durée, symptômes, traitement)

2. Garder un rythme régulier

• 7 à 9 heures de sommeil par nuit, horaires fixes
• Boire au moins 1,5 L d’eau par jour
• Éviter les gros écarts de rythme le week-end

3. Maintenir une alimentation équilibrée

• Favoriser les légumes frais, céréales complètes, magnésium, oméga-3, vitamines B2
• Limiter les aliments industriels, additifs, alcool
• Manger à heures fixes, sans jeûne prolongé, sans sauter les repas

4. Gérer son stress

• Relaxation, respiration, méditation, yoga
• Activité physique douce (30 min, 3x/sem)
• Pauses régulières, limitation des écrans

5. Se protéger des stimuli

• Porter des lunettes de soleil si besoin
• Éviter les parfums forts, le bruit excessif
• Organiser son espace de travail (éclairage, calme)

6. Suivre sa prescription médicale

• Respecter le traitement préventif si prescrit
• Éviter l’abus d’antidouleurs
• Consulter un médecin en cas de crises fréquentes

Astuces en cas de début de crise :

• S’isoler dans un endroit calme et sombre
• Appliquer une compresse froide sur le front ou chaude sur la nuque
• Prendre rapidement un traitement de crise (selon prescription)

Sources :

1- Li, Xy., Yang, Ch., Lv, Jj. et al. Épidémiologie mondiale, régionale et nationale de la migraine et des céphalées de tension chez les adolescents et les jeunes adultes âgés de 15 à 39 ans de 1990 à 2019 : résultats de l’étude mondiale sur la charge de morbidité de 2019. J Headache Pain 24 , 126 (2023), https://doi.org/10.1186/s10194-023-01659-1 
2- La migraine est la première maladie neurologique la plus débilitante en Europe occidentale, https://schmerzklinik.de/fr/la-migraine-se-classe-au-premier-rang-des-maladies-neurologiques-les-plus-debilitantes-en-europe-occidentale/#:~:text=%C2%AB%20En%20Europe%20occidentale%2C%20la%20migraine,syst%C3%A8me%20nerveux%20les%20plus%20courantes – consulté le 13/08/2025
3- 3. Rohatgi S, Gundewar S, Nirhale S, Rao P, Naphade P, Oommen AB, Dubey P, Gitay AA, Khandait P. The Intersection of Migraine and Epistaxis: Clinical Observations and Analysis. Cureus. 2024 Jul 28;16(7):e65584. doi: 10.7759/cureus.65584. PMID: 39192906; PMCID: PMC11349249
4- Topiramate, Vidal, https://www.vidal.fr/medicaments/substances/topiramate-16962.html#con – consulté le 13/08/2025
5- Dihydroergotamine, Vidal, https://www.vidal.fr/medicaments/substances/dihydroergotamine-6759.html – consulté le 13/08/2025
6- Sumatriptan, https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/medicament/67876328/extrait#tab-notice – consulté le 13/08/2025